La grande démission débarque-t’elle en France ?

Cette expression, employée partout dans la Silicon Valley, selon le n°2 de Salesforce interviewé par Les Echos, signifie que les collaborateurs quittent en masse leur employeur car le télétravail facilite la recherche d’emploi et multiplie le nombre d’opportunités.

Jusqu’à 30% de démission dans une entreprise !

Lorsqu’on est limité à son bassin d’emploi « naturel », on ne peut postuler que dans quelques entreprises.
Le télétravail élargit la recherche à toutes les entreprises de France (3,6 millions).
A l’inverse un employeur peut désormais recruter un collaborateur parmi tous les actifs français (24 millions).

Bien sûr ces chiffres sont théoriques, car tous les métiers ne permettent pas de télétravailler, le télétravail à 100% n’est pas toujours possible ni souhaitable, les mentalités n’ont pas toutes basculées.
A l’inverse, je limite mon raisonnement à la France, alors que l’on peut travailler pour une entreprise québecoise ou recruter un graphiste malgache.

La mutation s’accélère. Vite.

Les collaborateurs dynamiques vont chercher ailleurs, vont déménager pour s’agrandir, quitte à s’éloigner.
Les entreprises vont débaucher les bons profils des concurrents, sans contraintes de distance.

Et cela ne concerne pas seulement les métiers ultra qualifiés. Dès que les tâches sont télétravaillables (numérisées), les profils sont concernés.

En 2009 un rapport gouvernemental évaluait le potentiel du télétravail en France à 50% des postes.
Le confinement lié au COVID a mis en télétravail 8 millions d’actifs sur 24 millions.

La grande démission va commencer.