Arrêt de travail et télétravail ? pourquoi oui pourquoi non ?

Arrêt de travail et télétravail ? pourquoi oui pourquoi non ?

Mélanie : Bonjour Eusèbe. J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer. Jean-Claude est allé skier ce week-end et il s’est cassé la jambe. Le médecin l’a plâtré du bassin aux orteils. Et il doit garder le plâtre trois mois !

Eusèbe : il a un arrêt de travail ?

Mélanie : oui, mais pour un mois seulement. Les deux autres mois, le médecin affirme que Jean-Claude peut travailler, et que donc il ne veut pas que son salaire soit à la charge de la Sécurité Sociale. 
Pourtant, concrètement, Jean-Claude ne peut pas venir dans l’entreprise. Il ne peut pas vraiment marcher ni conduire.

Eusèbe : Comment vas-tu faire ?

Mélanie : Jean-Claude m’a proposé de télétravailler pendant les trois mois où il doit garder son plâtre. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.

Eusèbe : Tu as raison Mélanie. Le premier mois, durant lequel le médecin a donné un arrêt de travail, Jean-Claude ne doit pas travailler. C’est interdit. Et surtout cela mettrait en danger sa convalescence. C’est un risque que l’on ne doit pas prendre.

Mélanie : C’est ce que je pensais. Durant un arrêt de travail, on ne travaille pas, même à la maison. Mais pour les deux autres mois. Que faire ?

Eusèbe : Il faut mettre en place un télétravail thérapeutique pour Jean-Claude. Pendant les deux mois, il fera du télétravail à 100%. Cela va au-delà de notre accord de télétravail qui limite à trois jours de télétravail par semaine le nombre de jours possibles.
Mais c’est parfaitement légal de déroger aux règles de l’entreprise en cas de circonstances particulières comme un motif de santé.

On peut utiliser le même dispositif pour d’autres situations, convalescence de cancer par exemple. Où la fatigue est un problème et le télétravail thérapeutique, éventuellement à mi-temps peut être une solution.