Pourquoi tous ces articles pour dénigrer le télétravail

Pourquoi tous ces articles pour dénigrer le télétravail, ou mettre en garde contre lui ?

Oksana : Bonjour Yuriy, cela fait plaisir de te voir. Tu vas bien ?

Yuriy : Bonjour Oksana. Oui et non. Je suis agacé par tous ces articles qui expliquent que le télétravail comporte de nombreux défauts et qu’il faut rester prudent.

Oksana : oui, le télétravail est rendu responsable de la sédentarité des gens, de leur solitude, de leur détresse morale, des burn-out, de l’éclatement des équipes, de la faillite des restaurants, de la baisse du prix de l’immobilier de bureau, de tous les problèmes de la terre…

Yuriy : oui on a l’impression que l’on parle d’une forme d’organisation dangereuse, toxique qu’il faudrait presque interdire.

Oksana : oui et pourtant on constate un fort engouement de la part des salariés et des agents publics vers cette nouvelle forme d’organisation.

Yuriy : je ne m’explique pas cet écart entre le ton des articles et le ressenti des personnes qui le pratiquent.

Oksana : ces articles sont souvent publiés dans des revues professionnelles, lues par des managers et des directions qui restent encore hostiles à ce mode d’organisation.

Yuriy : et puis dès qu’un problème RH survient, on peut en rendre le télétravail responsable. C’est ce qui m’est arrivé. J’ai fait un burn-out en début d’année et ma direction a mis ça sur le dos du télétravail. Pourtant, cette mission se déroule en présentiel, avec des managers absents, et les difficultés sont antérieures au télétravail lié au COVID.
Au contraire, le télétravail m’a permis de retrouver un équilibre. 

Oksana : je suis désolé pour toi. J’espère que tu vas mieux. 
Pour continuer sur les défauts supposés du télétravail, ce qui m’irrite aussi, c’est le fait qu’on n’interroge pas les salariés s’ils sont content de faire des heures de route pour se rendre à leur travail. Où s’ils sont heureux d’être serrés comme des sardines dans des transports en commun qui tombent en panne. S’ils sont heureux de se retrouver dans des environnements bruyants avec des collègues et des managers qui les dérangent sans cesse.

Yuriy : ces débats d’arrière garde vont sans doute cesser, devant l’évidence des choix massifs faits par les travailleurs.