La grève des transports en commun en région parisienne a moins d’impact à cause du télétravail

Karl : C’est un scandale. Le télétravail met en cause le droit de grève.

Rachel : Non Karl, le droit de grève existe toujours pour les agents de la RATP et de la SNCF. En revanche, une grève perturbe moins la vie des franciliens.

Karl : Oui, cela fait que nos revendications légitimes ne sont pas prises en compte. Le télétravail est une arme du capitalisme, pour empêcher les luttes.

Rachel : Non Karl. Les agents des transports disposaient d’un pouvoir de nuisance énorme, qui les renforçait dans le rapport de force du conflit. Maintenant, le télétravail fait que ces agents se trouvent dans la même situation que tous les autres salariés ou agents publics, sans plus.

Karl : Je reste contre le télétravail, car cela isole les travailleurs, qui sont toujours plus démunis face à l’arbitraire de leur chef et à l’oppression capitaliste. On ne peut plus mener les luttes lorsque chacun est chez soi.
Avant quand tout l’atelier, avec les 700 ouvriers se mettaient en grève en même temps, et tout le monde allait manifester devant les fenêtres du patron, cela avait de l’allure, et on remportait des combats pour les camarades.

Rachel : c’est vrai Karl. Les temps changent. Il faut que vous aussi, les syndicats, vous changiez vos pratiques. Avec des effectifs en télétravail, on ne peut plus distribuer de tracts à la porte de l’usine, ou de l’administration. Mais vous disposez de nouveaux outils pour mobiliser les collègues. 
Prend l’exemple des Printemps Arabes, ou plus proche de nous, la mobilisation des Gilets Jaunes. Ce sont des mouvements de masse qui ont été bâtis à l’aide des Réseaux Sociaux. La lutte sociale, indispensable pour équilibrer le rapport de force entre l’employeur et le salarié, doit changer de méthodes, c’est tout.
Le télétravail n’est pas un frein, c’est une autre conséquence des évolutions technologiques, qui impactent toute la vie en société.