Télétravail chez Michelin

Le télétravail proposé aux Bibs

article paru dans la Montagne

Direction et syndicats (sauf la CGT )ont signé un accord hier. Depuis ce matin, les salariés de Michelin peuvent profiter de l’accord central conclu pour favoriser le télétravail. Il s’inscrit dans la politique maison de diversité des personnes et coïncide avec un autre accord sur la mixité.

Cet accord permet aux salariés volontaires de pratiquer le télétravail sur deux jours par semaine maximum. Bien sûr, souligne Dominique Baldo, des relations sociales de la Manufacture, cette offre nouvelle d’organisation concerne les personnels administratifs, cadres, employés et techniciens puisqu’elle suppose que l’activité soit compatible avec le travail à distance.

Deux guides

C’est d’ailleurs la première des questions listées dans le guide remis au salarié. Il doit aussi évaluer sa capacité à s’organiser à domicile, à planifier ses tâches, à maintenir le contact avec ses collègues et sa hiérarchie. Celle-ci, de son côté, aura son propre guide pour la « décomplexer » par rapport à ce télétravail qui ôte un salarié de sa vue pendant un temps limité, et pour l’aider à juger le projet avant d’y répondre.

Après l’évaluation du salarié et de sa hiérarchie, il reviendra au service du personnel de valider en examinant la faisabilité technique : accès au haut débit, installation de l’ordinateur portable et des équipements ergonomiques.

Bref, la mise en oeuvre du télétravail, dans la ligne de l’accord-cadre européen de 2002 et de l’accord national interprofessionnel de 2005, n’a rien du saut dans l’inconnu : « Nous voulons, ajoute Dominique Baldo, que cette offre en faveur d’une meilleure conciliation vie professionnelle-vie privée débouche sur autant de success stories ».

Quelques garde-fous sont prévus. À côté des avantages (économies de déplacements, souplesse des horaires, diminution du stress, etc.), certains risques ne sont pas négligeables.

Temps réel de travail

L’accord stipule donc que la durée de travail n’est pas modifiée. Au salarié de gérer son temps réel. Par ailleurs, des plages horaires sont définies pour éviter l’empiètement sur la vie privée.

Considérant que cet accord reste « trop flou », la CGT, explique Jean-Michel Gilles, a choisi, après débat, de ne pas le signer. « Nous verrons comment cela évolue », dit-il.

Les autres syndicats, eux aussi prudents, ont au contraire sauté le pas : « Même si c’est a minima, souligne Gilles Baty de la CFDT, mieux vaut cet accord qui répond à des demandes de salariés que rien du tout. C’est un début, nous verrons ».

Même prudence à Sud où Régis Bernard donne rendez-vous à la commission de suivi et au bilan prévu dans deux ans.

Xavier Panon – La Montagne

4 commentaires

  1. Je voudrais exercer mon métier chez moi, le télétravail existe depuis plus de 10 ans en Amérique, les propositions d’emplois sont très peu nombreuses et pourtant je suis très intéressée.

  2. Bonjour,
    Merci pour votre commentaire.
    Vous avez raison, le télétravail s’est beaucoup plus développé aux Etats Unis et au Canada.
    Mais nous allons rattraper notre retard, car le télétravail présente de nombreux avantages pour les entreprises.

  3. Bonjour,
    Etudiante en master 2, je souhaiterai réaliser mon mémoire sur le télétravail et l’insertion professionnelle.
    Je ne sais pas exactement quand cet article a été écrit, mais un bilan a t’il été effectué depuis ?
    Je vous remercie

  4. Bonjour,
    Je n’ai pas eu connaissance d’un bilan, mais je vous conseille d’appeler directement Michelin à Clermont Ferrand, de demander le Service RH pour poser votre question, éventuellement par mail.

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